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  • Photo du rédacteurFrédéric Golinski

4 choses qu'un manager ne peut rattraper une fois lancées

7h30. Je pense à une question qui revient souvent : "qu'est-ce qu'un bon manager ?"

Nombre d'ouvrages ont été écrits sur le sujet. Aujourd'hui je vais simplement pour parler des 4 choses qu'un manager, s'il désire voir ses collaborateurs engagés dans leur mission, ne peut pas retenir une fois qu’elles sont lâchées : une parole, une flèche, l'occasion et le temps.


LA PAROLE


Elle ne peut plus être rattrapée une fois qu’elle a été dite. Il faut par conséquent être vigilant lors des feedback, et dans toutes interactions avec ses équipes.

L’utilisation des conjonctions de coordinations comme « mais » et «et» ont un impact bien réel trop souvent sous-estimés par les managers. Souvent j’entends des feedback commençant par vanter les belles réalisations ou actions des collaborateurs puis enchaîner par un « mais » versus « et ». Ainsi le cerveau va effacer immédiatement ce qui aura été mis avant le « mais » et de ce fait, tout le positif ne sera plus présent à l’esprit alors que le « et » associe les deux phrases.

Exemple : "Frédéric vous avez réalisé un travail remarquable et fort apprécié de tous, mais vous devez encore persévérer". Ici le « mais » va ôter la puissance positive du feedback. Voici une version plus adaptée : "Frédéric vous avez réalisé un travail remarquable et fort apprécié de tous et je vous invite à persévérer."


LA FLÈCHE


Une "Flèche" décochée ne peut être rattrapée. Ici, au-delà des mots, il faut y voir l’intention. Ainsi un manager ou leader sans vision, sans intention,  ne pourra pas fédérer ses équipes autour d’un projet. Il doit comprendre qu’il est préférable d’avoir une intention claire et limpide dans son acte managérial. L’intention est souvent difficile à clarifier pour les manager, car elle est partagée entre ego, besoin, reconnaissance, croyances limitantes et manque de « sens » de sa réelle mission et/ou utilité au sein de l’entreprise.

Exemple : un manager doit conduire un changement profond dans l’organisation de ses équipes, et ne pense pas à vérifier le sens réel et l’intention réelle du projet. Ni si cette intention est alignée avec son système de valeur, et s’il est en capacité à porter le sens auprès de ses collaborateurs. Le risque est de chercher à « satisfaire » plutôt qu’à engager ses collaborateurs sur la conduite du projet.

L'OCCASION


Elle non plus ne peut être rattrapée une fois passée. Il faut, tel le Kairos* de l’antiquité, savoir la saisir quand elle se présente. Trop souvent les systèmes de décisions ne sont pas assez clairs dans l’organisation de l’entreprise et ce qui entraine des délais de réponses trop importants et font très souvent perdre l’engagement des collaborateurs.

Exemple : un manager victime du paradoxe d’être « fantasmé » par ses collaborateurs, se retrouve souvent pris au piège des croyances des ces derniers. Souvent mes clients me disent «  ils pensent que je sais comment se change la cartouche d’encre de la nouvelle imprimante, ou encore mieux, que je sais comment marche la clim... » La solution est d'accepter de déléguer et de bien libérer les circuits de communication, de hiérarchiser l’autonomie décisionnelle des collaborateurs.

LE TEMPS


Il est tout simplement irrécupérable. Ainsi, même si cela semble évident, j’aime à rappeler que ce qui a été fait il y a quelques secondes, ne peut plus être modifié. De ça fait, il est essentiel de pouvoir prendre conscience du facteur temps sur plusieurs dimensions ou axes.

Chronos = temps et destinée, autrement dit, l’aspect des taches avec une date de début et de fin. Un délai à tenir. *Kairos = temps destiné à l’opportunité, autrement dit, l’aspect de l’immédiateté. Être capable pour un manager d’agilité et d’opportunisme. L’Aïon= Le temps de la succession matérielle, autrement dit, celui qui doit servir au manager à construire l’identité de son service, de son équipe.

Exemple : un manager qui doit conduire un changement majeur dans ses équipes doit s’assurer de naviguer à partir d’un point de départ vers un objectif (point d’arrivée - Chronos) tout en restant vigilant aux détails qui peuvent surgir (opportunités positives ou négatives - Kairos), en garantissant le sens et la vision au travers de l’identité de son équipe ou service (Aïon).

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